samedi 30 janvier 2010

dino folies

"J'ai la tête peuplée de dinosaures"
Ah bon, tiens, on s'en serait pas douté.
En visite chez Madame Tante M, cette dernière lui demande "donne moi un nom de dinosaure qui te passe par la tête"
réponse immédiate : "déinonychus"
Ok, avale çà tatie et continue ton histoire...
"Moi, quand je serais grand comme Papa, je fouillerai la terre pour trouver des os de dinosaure".
Le dernier livre emprunté depuis une semaine est déjà bien absorbé :
Madame Tante M : "Il le connaît par coeur son livre?"
La Châtelaine : "Non, on ne l'a que depuis une semaine"
Madame Tante M : "Ah bon, il vient de finir les deux phrases que j'ai lues"
"Tu sais, moi, je suis spécialiste des dinosaures".

Un peu plus tard, toujours à propos de ce même livre.
La Châtelaine "Tiens, celui là, je ne le connais pas : le Thérizonosaure jamais entendu parler..."
Monsieur R : "Mais si, c'est celui que Nigel découvre avec les grandes griffes"
Ah, ok, la Maman n'a plus qu'à réviser les émissions de la BBC sur les reconstitutions des dinosaures (Nigel étant le présentateur/explorateur de ces reconstitutions)...

samedi 23 janvier 2010

Lire l'heure

Monsieur R avait vivement (très vivement même) réclamé d'apprendre à lire l'heure. Oui, mais voilà, la Châtelaine avait juste vu en formation comment donner à l'enfant la notion d'heure et de minutes. Mais pas "comment apprendre à lire l'heure". Alors aujourd'hui, après deux ou trois minutes de réflexion, elle s'est lancée en improvisant.

D'abord, mettre en place les différents éléments d'une horloge afin de ne pas noyer l'enfant dans une multitude de détails. La Châtelaine a donc scotché deux feuilles de brouillon puis avec un compas dessiné le plus grand cercle possible et un autre à peine plus petit pour suggérer une bordure, un cadre autour de cette horloge.
Puis, elle est allée chercher ses chiffres mobiles (dont elle ne savait que faire jusqu'à présent), les a triés et a découpé les chiffres manquants dans un bout de papier d'emballage. Puis une petite aiguille découpée dans du papier plastifié bleu.

Et voilà, maintenant, appel de Monsieur R qui est littéralement arrivé ventre à terre (alors qu'il était en train de visionner un dessin animé sur les inventions), c'est dire si le sujet l'intéresse.

La Châtelaine lui a présenté l'horloge (le cercle) et lui a demandé de prendre les chiffres et de les ordonner en dessous de la feuille. Il a donc fait la suite de 0 à 9. Sur une suggestion de sa maman, il a écrit 10, et la Châtelaine a complété 11 et 12 (sans trop détailler étant donné que cet apprentissage sera fait plus tard). Cela ne l'a pas perturbé puisque les mots "onze" et "douze" sont connus depuis belle lurette. (Il a compté jusqu'à 29 et était très fier de lui).

La Châtelaine a respiré un grand coup et s'est lancée. Elle a pris le zéro, l'a placé sur le cadran (à la place du 12) et à dit "Zéro heure, c'est minuit, tout le monde dort". Elle a aussi placé l'aiguille pointée sur le chiffre.
"Une heure, c'est parfois l'heure où papa et maman rentrent quand ils ont été à une soirée, vous dormez.
Deux heures du matin, c'est encore la nuit. Nous faisons de beaux rêves.
3 H, c'est encore la nuit, l'aiguille est tout à fait horizontale.
Tu continues de placer les chiffres ?"
Et Monsieur R de poser les chiffres suivants, la Châtelaine précisant à chaque fois ce qui se passait à l'heure dite.
"4h on dort tous,
5h nous dormons, mais l'été, les petits oiseaux se réveillent et chantent
6h nous dormons encore bien, l'été, le soleil se lève. L'aiguille est pointée pile vers le bas, bien verticalement
7h"...
Monsieur R :"Je me réveille". Il a donc une conscience de certains horaires, assez étonnant.
8 h, Tata arrive, ta soeur finit de déjeuner
Entre 8 et 9h tu vas à l'école
à 9h, tu es à l'école
10h, c'est la récréation du matin
11h, tu es de nouveau dans ta classe
12 h, est au même niveau que le zéro, alors on a décidé de ne pas écrire le zéro et de laisser le 12. C'est midi, tu manges, c'est l'heure de la cantine.
L'aiguille a fait tout un tour."

Il avait bien placé les chiffres et écouté très attentivement.
La Châtelaine lui a ensuite demandé d'ouvrir son livre sur l'heure qui contient une horloge que les enfants peuvent manipuler. Il a justement remarqué que "Tu as raison, il y a le 12 d'écrit" (Ouf, sinon, il n'aurait pas cru sa mère ???).



Il a joué un peu avec cette horloge, puis la Châtelaine lui a fait le même topo sans changer les chiffres pour l'après midi (en ne disant pas 13 h, mais 1 heure). Elle lui a aussi fait remarquer que pour avoir une journée complète, il fallait que l'aiguille fasse deux tours complets de cadran.

Ce fut une vraie bonne séance. A voir maintenant ce qu'il en aura retenu... Il a voulu scotcher les chiffres, mais la Châtelaine a préféré le voir encore reconstruire plusieurs fois l'horloge lors de futures séances avant de tout fixer, afin qu'il intègre bien sa composition.

mardi 19 janvier 2010

"jouer à la maîtresse"

La Châtelaine réagit à son précédent billet quant à l'expression qu'elle a utilisé "jouer à la maîtresse".

En effet, même si c'est l'impression que cela peut donner, ce n'est pas du tout cela. Ou en tout cas, le mot maîtresse n'est qu'un raccourci. Maria Montessori utilise le terme "guide" dans ses livres. Et la Châtelaine se retrouve parfaitement dans ce terme. Guider l'enfant dans ses découvertes, ses apprentissages, son développement personnel.

Accompagner l'enfant dans le respect de lui même est une tâche assez ardue, mais en se fixant ce but, la Châtelaine espère au moins tendre vers lui. Beaucoup de réflexion, mais aussi d'instinct, d'impulsion et d'observation sont nécessaire.

La question de base de la Châtelaine est : mon enfant est-il bien ? Dans le sens bien dans sa peau, sa tête, son corps, sa famille, sa vie. Evidemment, même si on ne peut jamais savoir ce qui se trame dans le cerveau d'un autre que soi, on peut avoir une petite idée de l'état général de son enfant.

Etre parent = un questionnement perpétuel...

lundi 18 janvier 2010

début de lecture du mot


Monsieur R poursuit son apprentissage des lettres.
Il a déjà touché et connait bien les lettres suivantes : a, i, p, e
Il reconnait bien mais hésite encore dans le tracé : r, v, o, h, u
et il a déjà utilisé le b, n, x, c, l, m

Les lettres majuscules script sont quasiment toutes sues (les plus courantes en tout cas).

Nous travaillons les lettres rugueuses et l'application directe avec l'alphabet mobile. Les séances durent de 5 à 45 minutes selon l'envie de Monsieur R. Il est souvent difficile de s'y mettre, mais après, cela peut être très productif.
Les cahiers d'activités de Balthazar ont déjà beaucoup servis et le jeu de 'je devine' que la Châtelaine avait beaucoup pratiqué fut un temps on porté ses fruits. Monsieur R décortique très bien les sons.

La méthode Boscher avec ses cahiers d'exercices sont aussi utilisés en appoint. La Châtelaine n'avait pas fait attention, mais dès la 3ème leçon, les accents sont abordés avec le é, è et ê. Monsieur R reconaît donc pas mal de lettres et lit les syllabes simples composées avec des lettres connues.
Le faux mot pivaropa sera lu sans problème (euh, déchiffré en tout cas) par exemple. Et aussi le plus complexe pruzav !!!

Elle lui a demandé d'écrire son prénom.

admirez le soin apporté aux trémas...

La Châtelaine a déjà plusieurs fois introduit des digrammes lors de demandes particulières,
mais il y a quelques jours, elle lui avait présenté celui que contient son prénom 'ph' = 'f'

Et ensuite il a voulu écrire un nom de dinosaure (et oui, sa passion ne l'aide pas, vu les mots compliqués qui gravitent autour de ce thème), et en l'occurence le "barionyx" puisqu'à l'exposition du Palais de la Découverte, il avait déterré une dent de Barionyx.

Et voilà le résultat:
Il va falloir dégotter un tapis avec des lignes pour pouvoir positionner correctement les lettres. Il a désormais compris le système des avant-lettres qui permettent d'attacher les lettres unes à unes, mais il est n'est pas possible de le faire tout le temps.

Depuis un bon mois les lettres font partie de chaque séance de travail, que ce soit par les lettres rugueuses, des activités Balthazar ou les tracés dans le sable. Peut être faudra-t-il essayer aussi la pâte à modeler.

Pour la mère qu'est la Châtelaine, il est très difficile de déterminer si son enfant est réellement demandeur de cet apprentissage ou bien si elle le pousse, ou bien encore si Monsieur R est faussement demandeur. Et la question se pose sur la dernière proposition.
En effet, Monsieur R semble vraiment être demandeur,mais ne l'est-il pas pour faire plaisir ? Ne se sent-il pas valorisé pour ce travail et dans cette perspective, suit les ambitions parentales ? Il est scolarisé en moyenne section. L'apprentissage de la reconnaissance des lettres a déjà démarré. L'écriture et la lecture n'interviendront que l'année prochaine, et son réel apprentissage lors du fameux CP. Que fait donc la Châtelaine ? Essaie-t-elle d'en faire un petit singe savant ? Pour le savoir, il faudrait qu'elle cesse toute sollicitation concernant les lettres. Mais cela la titille tellement... Il est assez amusant de voir comment le cerveau de ses enfants fonctionne, et lorsqu'elle demande à l'enfant de déchifrer le mot "BABAR" et qu'il comprend ce qu'il vient de lire, son visage s'illumine tellement qu'elle se dit que cela lui a fait plaisir d'y arriver, alors pourquoi ne pas continuer ainsi ?

Ce travail se fait en minuscules cursives, celui de l'école en majuscules d'imprimerie. Il a déjà compris la correspondance entre les lettres.
En discutant avec des maîtresses, la Châtelaine sent bien qu'elle les dépossède de leur travail. Volontairement? Involontairement ?
Elle aime "jouer à la maîtresse", d'autant qu'avec un esprit si vif, c'est passionnant. C'est pour son plaisir à elle autant que pour lui. Aussi prend-elle soin de diversifier les activités, avec d'autres matériels et présentations.

Pour rester dans le thème, le mot diplodocus (et oui, le Château est monomaniaque) avait été scotché en face des toilettes (à hauteur des yeux du petit monsieur quand il est debout à faire pipi!!). Et bien il n'a pas voulu abandonner le déchiffrage d'un mot si long avant d'y arriver (le "d" n'était pas connu). Il avait deviné la fin quand il est arrivé à "diplodo", mais la Châtelaine lui a demandé de vérifier en lisant jusqu'au bout, ce dont il ne s'est pas fait prier. Il en a sauté de joie (comme quoi, il faut vraiment privilégier les mots qui leur plaisent) et a demandé d'emmener le mot à sa maîtresse. Le Monsieur R tout fier a donné son billet de lecture à sa maîtresse le matin même.

Mademoiselle O n'est pas en reste. Elle pointe du doigt les lettres qu'elle trouve un peu partout (livres, paquets de céréales...) et dit "bbb", "aaa", "kkkk", "ooo". Et ce matin, elle a même vraiment repéré un "o". On rigole donc bien au Château !

dimanche 17 janvier 2010

Atrimaths

Depuis quelques jours, les Atrimaths connaissent un engouement extraordinaire au Château !

La Châtelaine a proposé une après-midi où les enfants étaient un peu agités de sortir les Atrimaths avec les fiches de recouvrement. Il se trouve que précédemment, ce fichier n'avait eu droit qu'au dédain.

La Châtelaine a donc sorti une fiche avec un dessin un peu plus tarabiscoté pour titiller Monsieur R (les premières fiches présentent des formes plus ordinaires comme un hexagone par exemple). Et cela n'a pas loupé, l'activité a plongé Monsieur R dans une très grande concentration. La fierté est également venue dès le remplissage de sa première fiche. Après la seconde, la Châtelaine lui a demandé de prendre les quantités et formes proposées par chaque fiche pour remplir à nouveau la forme. Cela a été plus difficile et une petite aide a été fournie à la fin pour arriver à caser tout ce qu'il fallait.

Mais la machine était lancée, et maintenant, il demande des nouvelles fiches régulièrement, cela lui permet aussi de réviser les symboles des nombres de 5 à 10, puisqu'il réalise les compositions de façon tout à fait autonome.
Il a même dessiné son propre modèle de recouvrement sur une fiche vierge en dessinant les contours des différentes formes. Bon, il n'a pas pu s'empêcher de dessiner des yeux un nez et une bouche sur l'hexagone central...

lundi 4 janvier 2010

petits mots des vacances

Monsieur R

"Regarde, j'ai dessiné un avion fuselé"
"J'ai bien repéré le feu tricolore"
"Une poire venue de Rome comment l'appelle-t-on"? / "Une prune venue de Rome, comment l'appelle-t-on?" /"Un litchi venu de Rome comment l'appelle-t-on?"
réponse : "avec un couteau !"
Monsieur R aime bien ce jeu de mot qu'il a bien compris, sauf qu'avec les noms masculins, cela marche moins bien, mais il verra la subtilité plus tard...
Monsieur R touche les lettres rugueuses avec sa main gauche. "Et l'autre main ?" "Elle est fatiguée". Ok, Maman, rentre chez toi

Mademoiselle O
Après les "mon Douddou" et "mon bébé" le Château entend désormais une troisième rengaine : "Mena, mena", qui correspond à "minou minou", puisque sa Tata vient de lui offrir un joli gros chat tout blanc en peluche !!! Elle est ravie, mais gare à la petite Mademoiselle mal débarbouillée... le chat pourrait ne pas rester blanc très longtemps !
Evidemment, la bestiole a dû dormir avec elle et sa tripotée de doudous et poupées. Il n'y avait déjà plus de place pour un doudou supplémentaire, c'est maintenant elle-même qui n'a presque plus de place...
"woi moi" = c'est moi le roi (elle a trouvé la fève dans la galette). La Reine ? "PAS !, Woi, moi !" Ok, tu es le roi alors...
"En ga ! épée" = "En garde", en tenant l'épée et le bouclier du déguisement de son frère. La ressemblance est parfaite avec un chevallier d'autant qu'elle ne fait pas semblant en jouant de l'épée, elle fait mal à tous les habitants du Château! Et elle crie "En garde!" avec l'intonation adéquate, bon, il faut juste deviner ce qu'elle dit...

samedi 30 janvier 2010

dino folies

"J'ai la tête peuplée de dinosaures"
Ah bon, tiens, on s'en serait pas douté.
En visite chez Madame Tante M, cette dernière lui demande "donne moi un nom de dinosaure qui te passe par la tête"
réponse immédiate : "déinonychus"
Ok, avale çà tatie et continue ton histoire...
"Moi, quand je serais grand comme Papa, je fouillerai la terre pour trouver des os de dinosaure".
Le dernier livre emprunté depuis une semaine est déjà bien absorbé :
Madame Tante M : "Il le connaît par coeur son livre?"
La Châtelaine : "Non, on ne l'a que depuis une semaine"
Madame Tante M : "Ah bon, il vient de finir les deux phrases que j'ai lues"
"Tu sais, moi, je suis spécialiste des dinosaures".

Un peu plus tard, toujours à propos de ce même livre.
La Châtelaine "Tiens, celui là, je ne le connais pas : le Thérizonosaure jamais entendu parler..."
Monsieur R : "Mais si, c'est celui que Nigel découvre avec les grandes griffes"
Ah, ok, la Maman n'a plus qu'à réviser les émissions de la BBC sur les reconstitutions des dinosaures (Nigel étant le présentateur/explorateur de ces reconstitutions)...

samedi 23 janvier 2010

Lire l'heure

Monsieur R avait vivement (très vivement même) réclamé d'apprendre à lire l'heure. Oui, mais voilà, la Châtelaine avait juste vu en formation comment donner à l'enfant la notion d'heure et de minutes. Mais pas "comment apprendre à lire l'heure". Alors aujourd'hui, après deux ou trois minutes de réflexion, elle s'est lancée en improvisant.

D'abord, mettre en place les différents éléments d'une horloge afin de ne pas noyer l'enfant dans une multitude de détails. La Châtelaine a donc scotché deux feuilles de brouillon puis avec un compas dessiné le plus grand cercle possible et un autre à peine plus petit pour suggérer une bordure, un cadre autour de cette horloge.
Puis, elle est allée chercher ses chiffres mobiles (dont elle ne savait que faire jusqu'à présent), les a triés et a découpé les chiffres manquants dans un bout de papier d'emballage. Puis une petite aiguille découpée dans du papier plastifié bleu.

Et voilà, maintenant, appel de Monsieur R qui est littéralement arrivé ventre à terre (alors qu'il était en train de visionner un dessin animé sur les inventions), c'est dire si le sujet l'intéresse.

La Châtelaine lui a présenté l'horloge (le cercle) et lui a demandé de prendre les chiffres et de les ordonner en dessous de la feuille. Il a donc fait la suite de 0 à 9. Sur une suggestion de sa maman, il a écrit 10, et la Châtelaine a complété 11 et 12 (sans trop détailler étant donné que cet apprentissage sera fait plus tard). Cela ne l'a pas perturbé puisque les mots "onze" et "douze" sont connus depuis belle lurette. (Il a compté jusqu'à 29 et était très fier de lui).

La Châtelaine a respiré un grand coup et s'est lancée. Elle a pris le zéro, l'a placé sur le cadran (à la place du 12) et à dit "Zéro heure, c'est minuit, tout le monde dort". Elle a aussi placé l'aiguille pointée sur le chiffre.
"Une heure, c'est parfois l'heure où papa et maman rentrent quand ils ont été à une soirée, vous dormez.
Deux heures du matin, c'est encore la nuit. Nous faisons de beaux rêves.
3 H, c'est encore la nuit, l'aiguille est tout à fait horizontale.
Tu continues de placer les chiffres ?"
Et Monsieur R de poser les chiffres suivants, la Châtelaine précisant à chaque fois ce qui se passait à l'heure dite.
"4h on dort tous,
5h nous dormons, mais l'été, les petits oiseaux se réveillent et chantent
6h nous dormons encore bien, l'été, le soleil se lève. L'aiguille est pointée pile vers le bas, bien verticalement
7h"...
Monsieur R :"Je me réveille". Il a donc une conscience de certains horaires, assez étonnant.
8 h, Tata arrive, ta soeur finit de déjeuner
Entre 8 et 9h tu vas à l'école
à 9h, tu es à l'école
10h, c'est la récréation du matin
11h, tu es de nouveau dans ta classe
12 h, est au même niveau que le zéro, alors on a décidé de ne pas écrire le zéro et de laisser le 12. C'est midi, tu manges, c'est l'heure de la cantine.
L'aiguille a fait tout un tour."

Il avait bien placé les chiffres et écouté très attentivement.
La Châtelaine lui a ensuite demandé d'ouvrir son livre sur l'heure qui contient une horloge que les enfants peuvent manipuler. Il a justement remarqué que "Tu as raison, il y a le 12 d'écrit" (Ouf, sinon, il n'aurait pas cru sa mère ???).



Il a joué un peu avec cette horloge, puis la Châtelaine lui a fait le même topo sans changer les chiffres pour l'après midi (en ne disant pas 13 h, mais 1 heure). Elle lui a aussi fait remarquer que pour avoir une journée complète, il fallait que l'aiguille fasse deux tours complets de cadran.

Ce fut une vraie bonne séance. A voir maintenant ce qu'il en aura retenu... Il a voulu scotcher les chiffres, mais la Châtelaine a préféré le voir encore reconstruire plusieurs fois l'horloge lors de futures séances avant de tout fixer, afin qu'il intègre bien sa composition.

mardi 19 janvier 2010

"jouer à la maîtresse"

La Châtelaine réagit à son précédent billet quant à l'expression qu'elle a utilisé "jouer à la maîtresse".

En effet, même si c'est l'impression que cela peut donner, ce n'est pas du tout cela. Ou en tout cas, le mot maîtresse n'est qu'un raccourci. Maria Montessori utilise le terme "guide" dans ses livres. Et la Châtelaine se retrouve parfaitement dans ce terme. Guider l'enfant dans ses découvertes, ses apprentissages, son développement personnel.

Accompagner l'enfant dans le respect de lui même est une tâche assez ardue, mais en se fixant ce but, la Châtelaine espère au moins tendre vers lui. Beaucoup de réflexion, mais aussi d'instinct, d'impulsion et d'observation sont nécessaire.

La question de base de la Châtelaine est : mon enfant est-il bien ? Dans le sens bien dans sa peau, sa tête, son corps, sa famille, sa vie. Evidemment, même si on ne peut jamais savoir ce qui se trame dans le cerveau d'un autre que soi, on peut avoir une petite idée de l'état général de son enfant.

Etre parent = un questionnement perpétuel...

lundi 18 janvier 2010

début de lecture du mot


Monsieur R poursuit son apprentissage des lettres.
Il a déjà touché et connait bien les lettres suivantes : a, i, p, e
Il reconnait bien mais hésite encore dans le tracé : r, v, o, h, u
et il a déjà utilisé le b, n, x, c, l, m

Les lettres majuscules script sont quasiment toutes sues (les plus courantes en tout cas).

Nous travaillons les lettres rugueuses et l'application directe avec l'alphabet mobile. Les séances durent de 5 à 45 minutes selon l'envie de Monsieur R. Il est souvent difficile de s'y mettre, mais après, cela peut être très productif.
Les cahiers d'activités de Balthazar ont déjà beaucoup servis et le jeu de 'je devine' que la Châtelaine avait beaucoup pratiqué fut un temps on porté ses fruits. Monsieur R décortique très bien les sons.

La méthode Boscher avec ses cahiers d'exercices sont aussi utilisés en appoint. La Châtelaine n'avait pas fait attention, mais dès la 3ème leçon, les accents sont abordés avec le é, è et ê. Monsieur R reconaît donc pas mal de lettres et lit les syllabes simples composées avec des lettres connues.
Le faux mot pivaropa sera lu sans problème (euh, déchiffré en tout cas) par exemple. Et aussi le plus complexe pruzav !!!

Elle lui a demandé d'écrire son prénom.

admirez le soin apporté aux trémas...

La Châtelaine a déjà plusieurs fois introduit des digrammes lors de demandes particulières,
mais il y a quelques jours, elle lui avait présenté celui que contient son prénom 'ph' = 'f'

Et ensuite il a voulu écrire un nom de dinosaure (et oui, sa passion ne l'aide pas, vu les mots compliqués qui gravitent autour de ce thème), et en l'occurence le "barionyx" puisqu'à l'exposition du Palais de la Découverte, il avait déterré une dent de Barionyx.

Et voilà le résultat:
Il va falloir dégotter un tapis avec des lignes pour pouvoir positionner correctement les lettres. Il a désormais compris le système des avant-lettres qui permettent d'attacher les lettres unes à unes, mais il est n'est pas possible de le faire tout le temps.

Depuis un bon mois les lettres font partie de chaque séance de travail, que ce soit par les lettres rugueuses, des activités Balthazar ou les tracés dans le sable. Peut être faudra-t-il essayer aussi la pâte à modeler.

Pour la mère qu'est la Châtelaine, il est très difficile de déterminer si son enfant est réellement demandeur de cet apprentissage ou bien si elle le pousse, ou bien encore si Monsieur R est faussement demandeur. Et la question se pose sur la dernière proposition.
En effet, Monsieur R semble vraiment être demandeur,mais ne l'est-il pas pour faire plaisir ? Ne se sent-il pas valorisé pour ce travail et dans cette perspective, suit les ambitions parentales ? Il est scolarisé en moyenne section. L'apprentissage de la reconnaissance des lettres a déjà démarré. L'écriture et la lecture n'interviendront que l'année prochaine, et son réel apprentissage lors du fameux CP. Que fait donc la Châtelaine ? Essaie-t-elle d'en faire un petit singe savant ? Pour le savoir, il faudrait qu'elle cesse toute sollicitation concernant les lettres. Mais cela la titille tellement... Il est assez amusant de voir comment le cerveau de ses enfants fonctionne, et lorsqu'elle demande à l'enfant de déchifrer le mot "BABAR" et qu'il comprend ce qu'il vient de lire, son visage s'illumine tellement qu'elle se dit que cela lui a fait plaisir d'y arriver, alors pourquoi ne pas continuer ainsi ?

Ce travail se fait en minuscules cursives, celui de l'école en majuscules d'imprimerie. Il a déjà compris la correspondance entre les lettres.
En discutant avec des maîtresses, la Châtelaine sent bien qu'elle les dépossède de leur travail. Volontairement? Involontairement ?
Elle aime "jouer à la maîtresse", d'autant qu'avec un esprit si vif, c'est passionnant. C'est pour son plaisir à elle autant que pour lui. Aussi prend-elle soin de diversifier les activités, avec d'autres matériels et présentations.

Pour rester dans le thème, le mot diplodocus (et oui, le Château est monomaniaque) avait été scotché en face des toilettes (à hauteur des yeux du petit monsieur quand il est debout à faire pipi!!). Et bien il n'a pas voulu abandonner le déchiffrage d'un mot si long avant d'y arriver (le "d" n'était pas connu). Il avait deviné la fin quand il est arrivé à "diplodo", mais la Châtelaine lui a demandé de vérifier en lisant jusqu'au bout, ce dont il ne s'est pas fait prier. Il en a sauté de joie (comme quoi, il faut vraiment privilégier les mots qui leur plaisent) et a demandé d'emmener le mot à sa maîtresse. Le Monsieur R tout fier a donné son billet de lecture à sa maîtresse le matin même.

Mademoiselle O n'est pas en reste. Elle pointe du doigt les lettres qu'elle trouve un peu partout (livres, paquets de céréales...) et dit "bbb", "aaa", "kkkk", "ooo". Et ce matin, elle a même vraiment repéré un "o". On rigole donc bien au Château !

dimanche 17 janvier 2010

Atrimaths

Depuis quelques jours, les Atrimaths connaissent un engouement extraordinaire au Château !

La Châtelaine a proposé une après-midi où les enfants étaient un peu agités de sortir les Atrimaths avec les fiches de recouvrement. Il se trouve que précédemment, ce fichier n'avait eu droit qu'au dédain.

La Châtelaine a donc sorti une fiche avec un dessin un peu plus tarabiscoté pour titiller Monsieur R (les premières fiches présentent des formes plus ordinaires comme un hexagone par exemple). Et cela n'a pas loupé, l'activité a plongé Monsieur R dans une très grande concentration. La fierté est également venue dès le remplissage de sa première fiche. Après la seconde, la Châtelaine lui a demandé de prendre les quantités et formes proposées par chaque fiche pour remplir à nouveau la forme. Cela a été plus difficile et une petite aide a été fournie à la fin pour arriver à caser tout ce qu'il fallait.

Mais la machine était lancée, et maintenant, il demande des nouvelles fiches régulièrement, cela lui permet aussi de réviser les symboles des nombres de 5 à 10, puisqu'il réalise les compositions de façon tout à fait autonome.
Il a même dessiné son propre modèle de recouvrement sur une fiche vierge en dessinant les contours des différentes formes. Bon, il n'a pas pu s'empêcher de dessiner des yeux un nez et une bouche sur l'hexagone central...

lundi 4 janvier 2010

petits mots des vacances

Monsieur R

"Regarde, j'ai dessiné un avion fuselé"
"J'ai bien repéré le feu tricolore"
"Une poire venue de Rome comment l'appelle-t-on"? / "Une prune venue de Rome, comment l'appelle-t-on?" /"Un litchi venu de Rome comment l'appelle-t-on?"
réponse : "avec un couteau !"
Monsieur R aime bien ce jeu de mot qu'il a bien compris, sauf qu'avec les noms masculins, cela marche moins bien, mais il verra la subtilité plus tard...
Monsieur R touche les lettres rugueuses avec sa main gauche. "Et l'autre main ?" "Elle est fatiguée". Ok, Maman, rentre chez toi

Mademoiselle O
Après les "mon Douddou" et "mon bébé" le Château entend désormais une troisième rengaine : "Mena, mena", qui correspond à "minou minou", puisque sa Tata vient de lui offrir un joli gros chat tout blanc en peluche !!! Elle est ravie, mais gare à la petite Mademoiselle mal débarbouillée... le chat pourrait ne pas rester blanc très longtemps !
Evidemment, la bestiole a dû dormir avec elle et sa tripotée de doudous et poupées. Il n'y avait déjà plus de place pour un doudou supplémentaire, c'est maintenant elle-même qui n'a presque plus de place...
"woi moi" = c'est moi le roi (elle a trouvé la fève dans la galette). La Reine ? "PAS !, Woi, moi !" Ok, tu es le roi alors...
"En ga ! épée" = "En garde", en tenant l'épée et le bouclier du déguisement de son frère. La ressemblance est parfaite avec un chevallier d'autant qu'elle ne fait pas semblant en jouant de l'épée, elle fait mal à tous les habitants du Château! Et elle crie "En garde!" avec l'intonation adéquate, bon, il faut juste deviner ce qu'elle dit...