mardi 8 juin 2010

Contemplations, études, observations

Au programme du moment : Zoologie

Mais attention, il s'agit de zoologie totalement improvisée. Ou plutôt suggérée directement par les animaux concernés. "Coucou, nous sommes-là, venez nous regarder" C'est un peu ce qu'on entendu les Châtelains de la part de fourmis, escargots et ... perruches (sans parler des chenilles que la Châtelaine et Monsieur R ont patiemment enlevées des feuilles du groseiller à l'aide de pinces à épiler. Une heure de travail sans pause ni rafraîchissement pour débarrasser le jeune arbuste. Mais il est à présent sauvé. Le Tonton de la Châtelaine pourra être fier d'elle, le jardinage, ce n'est pas facile, mais elle tient bon! Les chenilles abandonnées dans une assiette en plein soleil n'ont pas survécu longtemps et ont ensuite servi de repas à mesdames les fourmis dont la Châtelaine va maintenant parler...)

1) les fourmis
Le Château abrite une fourmilière mais celle-ci est un peu spéciale. Elle s'installe un jour, déménage le lendemain, réapparaît trois jours plus tard... Peut être les fourmis étaient elles intéressées par les activités Montessori, car elles avaient également élu résidence dans les spirales serrées des tapis destinés aux activités, roulés et posés verticalement sur le sol. (il semblerait que depuis une semaine un produit fort peu recommandé ait fait comprendre à ces petites travailleuses que le Château n'était pas une annexe de leur fourmilière ni un village vacances pour cocons en déprime)

Sur ces photos, on peut voir des fourmis en train de s'occuper de cocons et de larves. La seconde photo, impressionnante il est vrai, témoigne de l'incroyable capacité de ponte de la Reine fourmi. Mais ce qui est encore plus incroyable, c'est la rapidité de réaction de ces fourmis. Trois souffles d'air (du genre celui qui permet d'éteindre les bougies d'anniversaire) ont suffit à créer un vent de panique parmi la colonie. Elles ont déménagé ce tas de cocons en moins de dix minutes. La Châtelaine exagère souvent, mais là, c'est la stricte vérité. En dix minutes chrono, la place était nette, plus un seul cocon ni fourmi errante, seuls restaient les tas de déchets créés par la colonie. A croire que la Châtelaine avait eu une hallucination. Heureusement que les photos ont immortalisé leur présence.

Monsieur R et Mademoiselle O ont bien évidemment observé le petit manège des fourmis en étant allongés par terre pendant de bons moments. L'excellent livre "la vie des fourmis" a aussi été lu et relu pour l'occasion.

2) les escargots

Ahhh, qui n'a pas dans sa prime jeunesse observé les escargots? Joué avec? La Châtelaine a de grands souvenirs d'observation interminable de ces petites bêtes à cornes posées avec un peu de cruauté enfantine sur le béton brûlant de soleil, sur les marches de chez ses grands-parents, béton juste arrosé d'eau pour les appâter...
Et bien la roue tourne, et c'est au tour des enfants du Château d'assouvir leur curiosité mêlée également de cruauté ou en tout cas dépourvue de compassion...

Ramassage de tous les spécimens visibles ou bien planqués derrière les clôtures, du plus grand au plus petit (voire même au bébé escargot), du tout clair au foncé en passant par le bicolore. TOUS ils sont allés s'échouer sur une gamelle en plastique généreusement arrosée et pourvue de trois malheureuses petites feuilles de lierre. Monsieur R a également tenté de noyer la troupe de baveux, sans succès. Les escargots étants de bons nageurs (c'est incroyable ce que l'on peut apprendre comme choses au jardin!!!!) ils ont tous réussi à se retrouver à ramper sur les bords du seau, malgré les embûches sans cesse rajoutées par Monsieur R (terre, bouts de bois, cailloux).
Et comme non seulement les escargots sont bon nageurs mais aussi infatigables marathoniens, les enfants leur ont concocté un parcours digne de tri-athlètes : nage, équilibrisme, course d'orientation, et arrivée finale dans le stade vélodrome comblé de supporters en folie. Voyez plutôt :


Les escargots, en parfaits sportifs désireux de ne pas décevoir leur public, ont consciencieusement bavé et glissé sur le parcours, en respectant les règles établies (aucun n'a fait demi-tour).

Admirez le style, l'allongement maximum du corps et la grâce de l'animal en plein effort...



3) les perruches

Dans le parc du Château, de gentils voisins observateurs ont photographié un couple de perruches qui vient régulièrement goûter les graines des gousses d'un catalpa. Après une bonne séance d'observation collective rassemblant tous les enfants des manants du coin, leurs parents ainsi que les Châtelains au complet, chacun est reparti vaquer à ses occupations. Certains avec un bon torticolis...

Ces perruches ne semblent pas le moins du monde sauvage, elles sont restées totalement indifférentes au remue-ménage que devait constituer au pied de leur arbre cette grappe de têtes de toutes tailles.


Après recherche, voici ce que le Châtelain en personne a trouvé (cela a coupé court à toutes les supputations des uns et des autres (échappées de containers de l'aéroport, échappées d'une cage d'un particulier...))
" La perruche à collier (Psittacula krameri) est une espèce originaire d’Afrique et d’Asie tropicales. Suite à des introductions volontaires ou non, elle s’est peu à peu répandue en Europe depuis quelques décennies.


On trouve des colonies florissantes en Angleterre, Allemagne, Belgique, Espagne, France… Elle fait d’ailleurs officiellement partie de la faune ornithologique française puisque ces populations s’accroissent et se multiplient sans interventions particulières depuis près de 20 ans.
Grande perruche d’environ 30 centimètres, de couleur vert fluo au bec rouge avec presque toujours un collier noir, c’est un oiseau très bruyant que l’on entend bien souvent avant de le voir ( Kie Kie Kie). Elle affectionne les bords de rivières où elle niche dans les cavités des grands arbres : platanes, peupliers, frênes, aulnes …
On estime la population d’Ile-de-France à environ 400 oiseaux.
Le Club Nature du CAES CNRS qui suit la progression de l’espèce remercie toute personne qui pourrait lui signaler sa présence dans notre région.
Dans notre région, elle est connue depuis plusieurs années, à Bagneux, Bourg-la-Reine, Verrières-le-Buisson, Bièvres (plusieurs dizaines d’individus), Massy, Athis-Mons, Versailles, Dourdan, Villebon-sur-Yvette ( 5 individus).
Il y a trois ans, 3 oiseaux ont tenté ensemble une première installation à Gif-sur-Yvette, dans le triangle Mairie, Coupières, CNRS, mais ils ont été découragés par les harcèlements de pies. De nouvelles arrivées sont très probables ce printemps, sans doute issues de la colonie de Bièvres."

C'est ainsi que de découvertes en découvertes, les habitants du Château, petits comme grands deviennent des savants spécialisés en zoologie de ville...

2 commentaires:

  1. Je lis régulièrement le blog du chateau, et ce matin, cette histoire de zoologie domestique m'a réjouie. On apprend tellement en regardant autour de soi ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Merci Fany. Je suis contente que ce billet t'ai plu. J'aurais aussi pu parler des grosses limaces que je retire sans cesse de mon plant de coriandre, ou encore des pies.
    Monsieur R rajoute : "et les fleurs par terre. Les groseilles du groseiller ont grossi et rougi"
    Bonne journée,
    La Châtelaine

    RépondreSupprimer

mardi 8 juin 2010

Contemplations, études, observations

Au programme du moment : Zoologie

Mais attention, il s'agit de zoologie totalement improvisée. Ou plutôt suggérée directement par les animaux concernés. "Coucou, nous sommes-là, venez nous regarder" C'est un peu ce qu'on entendu les Châtelains de la part de fourmis, escargots et ... perruches (sans parler des chenilles que la Châtelaine et Monsieur R ont patiemment enlevées des feuilles du groseiller à l'aide de pinces à épiler. Une heure de travail sans pause ni rafraîchissement pour débarrasser le jeune arbuste. Mais il est à présent sauvé. Le Tonton de la Châtelaine pourra être fier d'elle, le jardinage, ce n'est pas facile, mais elle tient bon! Les chenilles abandonnées dans une assiette en plein soleil n'ont pas survécu longtemps et ont ensuite servi de repas à mesdames les fourmis dont la Châtelaine va maintenant parler...)

1) les fourmis
Le Château abrite une fourmilière mais celle-ci est un peu spéciale. Elle s'installe un jour, déménage le lendemain, réapparaît trois jours plus tard... Peut être les fourmis étaient elles intéressées par les activités Montessori, car elles avaient également élu résidence dans les spirales serrées des tapis destinés aux activités, roulés et posés verticalement sur le sol. (il semblerait que depuis une semaine un produit fort peu recommandé ait fait comprendre à ces petites travailleuses que le Château n'était pas une annexe de leur fourmilière ni un village vacances pour cocons en déprime)

Sur ces photos, on peut voir des fourmis en train de s'occuper de cocons et de larves. La seconde photo, impressionnante il est vrai, témoigne de l'incroyable capacité de ponte de la Reine fourmi. Mais ce qui est encore plus incroyable, c'est la rapidité de réaction de ces fourmis. Trois souffles d'air (du genre celui qui permet d'éteindre les bougies d'anniversaire) ont suffit à créer un vent de panique parmi la colonie. Elles ont déménagé ce tas de cocons en moins de dix minutes. La Châtelaine exagère souvent, mais là, c'est la stricte vérité. En dix minutes chrono, la place était nette, plus un seul cocon ni fourmi errante, seuls restaient les tas de déchets créés par la colonie. A croire que la Châtelaine avait eu une hallucination. Heureusement que les photos ont immortalisé leur présence.

Monsieur R et Mademoiselle O ont bien évidemment observé le petit manège des fourmis en étant allongés par terre pendant de bons moments. L'excellent livre "la vie des fourmis" a aussi été lu et relu pour l'occasion.

2) les escargots

Ahhh, qui n'a pas dans sa prime jeunesse observé les escargots? Joué avec? La Châtelaine a de grands souvenirs d'observation interminable de ces petites bêtes à cornes posées avec un peu de cruauté enfantine sur le béton brûlant de soleil, sur les marches de chez ses grands-parents, béton juste arrosé d'eau pour les appâter...
Et bien la roue tourne, et c'est au tour des enfants du Château d'assouvir leur curiosité mêlée également de cruauté ou en tout cas dépourvue de compassion...

Ramassage de tous les spécimens visibles ou bien planqués derrière les clôtures, du plus grand au plus petit (voire même au bébé escargot), du tout clair au foncé en passant par le bicolore. TOUS ils sont allés s'échouer sur une gamelle en plastique généreusement arrosée et pourvue de trois malheureuses petites feuilles de lierre. Monsieur R a également tenté de noyer la troupe de baveux, sans succès. Les escargots étants de bons nageurs (c'est incroyable ce que l'on peut apprendre comme choses au jardin!!!!) ils ont tous réussi à se retrouver à ramper sur les bords du seau, malgré les embûches sans cesse rajoutées par Monsieur R (terre, bouts de bois, cailloux).
Et comme non seulement les escargots sont bon nageurs mais aussi infatigables marathoniens, les enfants leur ont concocté un parcours digne de tri-athlètes : nage, équilibrisme, course d'orientation, et arrivée finale dans le stade vélodrome comblé de supporters en folie. Voyez plutôt :


Les escargots, en parfaits sportifs désireux de ne pas décevoir leur public, ont consciencieusement bavé et glissé sur le parcours, en respectant les règles établies (aucun n'a fait demi-tour).

Admirez le style, l'allongement maximum du corps et la grâce de l'animal en plein effort...



3) les perruches

Dans le parc du Château, de gentils voisins observateurs ont photographié un couple de perruches qui vient régulièrement goûter les graines des gousses d'un catalpa. Après une bonne séance d'observation collective rassemblant tous les enfants des manants du coin, leurs parents ainsi que les Châtelains au complet, chacun est reparti vaquer à ses occupations. Certains avec un bon torticolis...

Ces perruches ne semblent pas le moins du monde sauvage, elles sont restées totalement indifférentes au remue-ménage que devait constituer au pied de leur arbre cette grappe de têtes de toutes tailles.


Après recherche, voici ce que le Châtelain en personne a trouvé (cela a coupé court à toutes les supputations des uns et des autres (échappées de containers de l'aéroport, échappées d'une cage d'un particulier...))
" La perruche à collier (Psittacula krameri) est une espèce originaire d’Afrique et d’Asie tropicales. Suite à des introductions volontaires ou non, elle s’est peu à peu répandue en Europe depuis quelques décennies.


On trouve des colonies florissantes en Angleterre, Allemagne, Belgique, Espagne, France… Elle fait d’ailleurs officiellement partie de la faune ornithologique française puisque ces populations s’accroissent et se multiplient sans interventions particulières depuis près de 20 ans.
Grande perruche d’environ 30 centimètres, de couleur vert fluo au bec rouge avec presque toujours un collier noir, c’est un oiseau très bruyant que l’on entend bien souvent avant de le voir ( Kie Kie Kie). Elle affectionne les bords de rivières où elle niche dans les cavités des grands arbres : platanes, peupliers, frênes, aulnes …
On estime la population d’Ile-de-France à environ 400 oiseaux.
Le Club Nature du CAES CNRS qui suit la progression de l’espèce remercie toute personne qui pourrait lui signaler sa présence dans notre région.
Dans notre région, elle est connue depuis plusieurs années, à Bagneux, Bourg-la-Reine, Verrières-le-Buisson, Bièvres (plusieurs dizaines d’individus), Massy, Athis-Mons, Versailles, Dourdan, Villebon-sur-Yvette ( 5 individus).
Il y a trois ans, 3 oiseaux ont tenté ensemble une première installation à Gif-sur-Yvette, dans le triangle Mairie, Coupières, CNRS, mais ils ont été découragés par les harcèlements de pies. De nouvelles arrivées sont très probables ce printemps, sans doute issues de la colonie de Bièvres."

C'est ainsi que de découvertes en découvertes, les habitants du Château, petits comme grands deviennent des savants spécialisés en zoologie de ville...

2 commentaires:

  1. Je lis régulièrement le blog du chateau, et ce matin, cette histoire de zoologie domestique m'a réjouie. On apprend tellement en regardant autour de soi ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Merci Fany. Je suis contente que ce billet t'ai plu. J'aurais aussi pu parler des grosses limaces que je retire sans cesse de mon plant de coriandre, ou encore des pies.
    Monsieur R rajoute : "et les fleurs par terre. Les groseilles du groseiller ont grossi et rougi"
    Bonne journée,
    La Châtelaine

    RépondreSupprimer