samedi 19 septembre 2009

La politesse, l'autorité, dur dur

Monsieur R arrive dans un magasin de chaussures :"Est-ce que vous avez des jouets?"
En partant, la vendeuse lui donne un ballon orange. "C'est pas ce que je voulais..." La Châtelaine lui fait donc une petite leçon de savoir vivre en aparté, du genre "Quand on reçoit un cadeau, il faut toujours remercier la personne, même si l'on est déçu. On a le droit d'être déçu, mais il faut dire merci..." Il a réfléchi deux minutes, le temps que la Châtelaine courre chercher Mademoiselle O qui trouvait que la rue avait des vitrines bien alléchantes. Et il a admit que quand même le ballon était de sa couleur préférée...

hum hum

La Châtelaine ne laisse rien passer en ce moment car elle est non seulement malade et seule (voyages d'affaires et d'agréments étant malencontreusement regroupés ces jours-ci), mais fatiguée d'être une machine à répéter "habille-toi", "viens prendre ton bain"...
Donc répéter 1 ou 2 fois, OK, mais la troisième fois s'accompagne d'une obligation de résultat : début de comptage ridicule (1, 2,... et que se passe-t'il si on arrive à 3 ? ahah, tout l'art est de ne pas y arriver : pas facile) ; triste énoncé des conséquences de ses actes -- ou plus souvent non-actes -- ("tant pis pour toi, nous sommes prêtes, nous partons, avec toi tout nu"; "tu vas nous regarder manger, car nous ne pouvons t'attendre éternellement"); et quand même parfois, il faut l'avouer , un peu de menaces ("Maman va se fâcher", "crier"... ce qui arrive). Mais par contre, la Châtelaine pense qu'il n'y a pas trop de chantage au Château. Jamais de "si tu fais ci, tu auras cela".

De temps en temps, Monsieur R va au coin pour voir les minutes défiler sur l'horloge : quand le chiffre s'incrémente de 2, il a le droit de revenir s'il est calmé et/ou décidé à faire comme ses chers parents le lui ont fortement conseillé. Souvent il juge lui-même que le temps n'a pas été suffisant.
Ou alors, il demande à jouer à "Tu te fâches ?" et la Maman de se fâcher pour rire. Monsieur R est alors amusé d'obéir à tout jusqu'à ce qu'il demande à avoir une maman qui soit gentille...

La question de l'autorité est un vrai problème parental... Ne pas fabriquer des petits robots, les laisser développer la conscience d'eux-mêmes et de leurs besoins, les rendre acteurs de leur vie. Mais pouvoir se faire obéir pour éviter les situations dangereuses et problématiques et pour que la vie de famille puisse être possible dans le respect de chacun (ce qui sous entend très peu de règles simples à énoncer, desquelles découlent des centaines de règles implicites).
Les Châtelains y vont un peu au feeling, ont lu un peu mais pas trop. Ils essaient de faire preuve de bon sens concernant cette question. Mais ce n'est pas du tout évident, notamment à l'extérieur, où les règles peuvent être TRES différentes... On se rassurera en constatant l'incroyable adaptabilité de l'enfant...

2 commentaires:

  1. Je suis dans les mêmes réflexions en ce moment, le plus dur pour moi étant de toujours rester cohérente...
    Bon courage ! Pas facile, tout ça !

    RépondreSupprimer
  2. merci, pour ce petit commentaire qui me touche vraiment. La cohérence, c'est vrai est nécessaire pour une question de crédibilité et de point d'ancrage qu'est (ou devrait être) l'adulte pour l'enfant. Mais nous sommes tous imparfaits, et les enfants doivent également apprendre que leurs parents sont imparfaits...

    RépondreSupprimer

samedi 19 septembre 2009

La politesse, l'autorité, dur dur

Monsieur R arrive dans un magasin de chaussures :"Est-ce que vous avez des jouets?"
En partant, la vendeuse lui donne un ballon orange. "C'est pas ce que je voulais..." La Châtelaine lui fait donc une petite leçon de savoir vivre en aparté, du genre "Quand on reçoit un cadeau, il faut toujours remercier la personne, même si l'on est déçu. On a le droit d'être déçu, mais il faut dire merci..." Il a réfléchi deux minutes, le temps que la Châtelaine courre chercher Mademoiselle O qui trouvait que la rue avait des vitrines bien alléchantes. Et il a admit que quand même le ballon était de sa couleur préférée...

hum hum

La Châtelaine ne laisse rien passer en ce moment car elle est non seulement malade et seule (voyages d'affaires et d'agréments étant malencontreusement regroupés ces jours-ci), mais fatiguée d'être une machine à répéter "habille-toi", "viens prendre ton bain"...
Donc répéter 1 ou 2 fois, OK, mais la troisième fois s'accompagne d'une obligation de résultat : début de comptage ridicule (1, 2,... et que se passe-t'il si on arrive à 3 ? ahah, tout l'art est de ne pas y arriver : pas facile) ; triste énoncé des conséquences de ses actes -- ou plus souvent non-actes -- ("tant pis pour toi, nous sommes prêtes, nous partons, avec toi tout nu"; "tu vas nous regarder manger, car nous ne pouvons t'attendre éternellement"); et quand même parfois, il faut l'avouer , un peu de menaces ("Maman va se fâcher", "crier"... ce qui arrive). Mais par contre, la Châtelaine pense qu'il n'y a pas trop de chantage au Château. Jamais de "si tu fais ci, tu auras cela".

De temps en temps, Monsieur R va au coin pour voir les minutes défiler sur l'horloge : quand le chiffre s'incrémente de 2, il a le droit de revenir s'il est calmé et/ou décidé à faire comme ses chers parents le lui ont fortement conseillé. Souvent il juge lui-même que le temps n'a pas été suffisant.
Ou alors, il demande à jouer à "Tu te fâches ?" et la Maman de se fâcher pour rire. Monsieur R est alors amusé d'obéir à tout jusqu'à ce qu'il demande à avoir une maman qui soit gentille...

La question de l'autorité est un vrai problème parental... Ne pas fabriquer des petits robots, les laisser développer la conscience d'eux-mêmes et de leurs besoins, les rendre acteurs de leur vie. Mais pouvoir se faire obéir pour éviter les situations dangereuses et problématiques et pour que la vie de famille puisse être possible dans le respect de chacun (ce qui sous entend très peu de règles simples à énoncer, desquelles découlent des centaines de règles implicites).
Les Châtelains y vont un peu au feeling, ont lu un peu mais pas trop. Ils essaient de faire preuve de bon sens concernant cette question. Mais ce n'est pas du tout évident, notamment à l'extérieur, où les règles peuvent être TRES différentes... On se rassurera en constatant l'incroyable adaptabilité de l'enfant...

2 commentaires:

  1. Je suis dans les mêmes réflexions en ce moment, le plus dur pour moi étant de toujours rester cohérente...
    Bon courage ! Pas facile, tout ça !

    RépondreSupprimer
  2. merci, pour ce petit commentaire qui me touche vraiment. La cohérence, c'est vrai est nécessaire pour une question de crédibilité et de point d'ancrage qu'est (ou devrait être) l'adulte pour l'enfant. Mais nous sommes tous imparfaits, et les enfants doivent également apprendre que leurs parents sont imparfaits...

    RépondreSupprimer